Voici 5 choses qu’il faut connaître sur ce médicament antidouleur et anti fièvre.
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Il n’existe pas depuis le Moyen Âge
Synthétisé par un chimiste américain, Harmon Northrop Morse en 1878, le paracétamol est commercialisé après quelques décennies plus tard. Des médecins allemands ont découvert par hasard sa faculté à réduire la fièvre et à soulager la douleur. Aujourd’hui, c’est le médicament le plus consommé dans le monde.
C’est un antidouleur
Le paracétamol diminue le mal, c’est un antalgique . Il est délivré sans ordonnance à la pharmacie : générique, Doliprane, Dafalgan… Il est sûr et efficace en première intention en cas de céphalée, de migraine débutante, de douleurs dentaires, traumatiques, articulaires, de courbatures. Ses principes actifs atténuent également la fièvre.
Il ne fonctionne pas comme l’aspirine
C’est vrai qu’il a des effets similaires sur la douleur et la fièvre mais le paracétamol et l’aspirine sont deux médicaments distincts. Tout dépend du dosage. En fait, ils n’agissent pas de la même manière dans le corps et impliquent des posologies spécifiques. Le paracétamol est par exemple déconseillé chez les patients ayant un problème au foie alors que l’aspirine est proscrite chez les personnes à risque de saignements, car elle fluidifie le sang.
Il est bien toléré
Contrairement à l’aspirine qui peut provoquer hémorragie, problèmes digestifs, maladie grave du foie, des reins ou du cœur, le paracétamol comporte peu d’effets indésirables. Il n’en est toutefois pas exempt. « Il peut, comme n’importe quel autre médicament, déclencher une allergie. Et dans des cas plus rares mais extrêmement graves, il peut détruire le foie », met en garde Dominique Martin, directeur général de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Pour bien l’utiliser, il est impératif de respecter sa posologie et sa dose maximale quotidienne (3 g par 24 heures pour un adulte de plus 50 kg), avec un intervalle de temps suffisant entre deux prises (minimum 4 heures). Il faut aussi se méfier des médicaments pouvant déjà contenir du paracétamol (anti-rhume par exemple) pour éviter tout surdosage.
Il est à privilégier pendant la pandémie de Covid-19
En cas de douleur ou fièvre, surtout dans le contexte d’infection du coronavirus, les médecins préconisent la prise de paracétamol. Comme le Covid est une infection virale qui génère une inflammation, la prise d’anti-inflammatoires en cas de fièvre, mal de tête… la maladie peut être masquée en réduisant l’inflammation. En cas de traitement au long cours par anti-inflammatoire ou par corticoïde, il ne faut toutefois pas cesser son traitement mais se rapprocher de son médecin traitant pour l’adapter au besoin.
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