On entend souvent dire qu’il ne faut pas aller se baigner juste après le déjeuner, mais attendre au moins une heure afin que la digestion se fasse.
Faut-il interdire la baignade après un déjeuner, qu’il s’agisse de la baignade récréative des enfants, de la baignade rafraîchissante des parents ou d’une baignade sportive ?
La question du repas n’est pas l’unique élément à prendre en compte, d’autres paramètres entrent en jeu.
La circulation sanguine
Pour Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France, le plus important est d’éviter le choc thermique. « Le choc peut être d’autant plus brutal que la circulation sanguine est modifiée après le repas », a-t-il assuré.
La digestion fatigue le corps et consomme de l’énergie, c’est pour cela que l’on ressent souvent l’envie de dormir après un repas. L’absorption des nutriments par le sang diminue la disponibilité de ce dernier pour le reste de l’organisme.
Santé publique France a recensé en 2015 six décès par noyade sur 436 dont au moins l’une des causes était la digestion, ce qui représente 1% des morts. Pour Christophe Prudhomme, « l’organisme a besoin de se reposer pendant la digestion et tout effort physique est inadapté ».
Le choc thermique
Le problème réside surtout dans la différence de température avec l’eau. Plus il fait chaud et plus l’eau est froide, plus cet écart peut potentiellement provoquer un choc thermique et donc une hydrocution.
« Dans plusieurs cas de noyades, alors que la température de l’air était autour de 35-40°C, des jeunes ont brutalement sauté dans l’eau », selon Christophe Prudhomme Cela trouble la circulation sanguine et provoque une syncope, qui mène souvent à la noyade.
L’exposition au soleil
Tout dépend de ce que vous avez mangé, un repas léger mobilisera moins l’organisme qu’un repas copieux. Mais ce qui aggrave la situation, c’est l’exposition au soleil. Quelqu’un qui n’a pas mangé mais s’est exposé entre midi et 16 heures se mettra plus en danger qu’une personne qui a mangé léger mais est restée à l’ombre. En prenant en compte la qualité du repas.